La  Contribution Economique Territoriale (CET) est une taxe récente, instituée par l'article 2 de la  loi de finance pour 2010 (n° 2009-1673 du 30 décembre 2009), qui remplace la  Taxe Professionnelle (TP) à compter du 1er janvier 2010.
Elle est composée de deux cotisations :
Le montant  de la contribution économique territoriale (CET) est plafonné à 3% de la valeur  ajoutée produite par l'entreprise.
          
La  contribution économique territoriale est une taxe fortement allégée pour les  entreprises, par rapport à la situation précédente. L'allègement est différent  selon la taille des entreprises et selon leur secteur d'activité.
          
On estime que pour les PME réalisant jusqu'à 3.000.000 € de chiffre d'affaire annuel, l'économie par rapport à la TP est, en moyenne, supérieure à 50%.
1/ La base  d’imposition de la CFE, Cotisation Foncière des Entreprises
          
La Cotisation  Foncière des Entreprises (CFE) est une des deux principales composantes de  la Contribution économique territoriale (CET)
          
Le champ d’application de la CFE
        
Selon l'article 1447 du CGI, "I.  La cotisation foncière des entreprises est due chaque année par les personnes  physiques ou morales, les sociétés non dotées de la personnalité morale ou les  fiduciaires pour leur activité exercée en vertu d'un contrat de fiducie qui  exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée.
        
La CFE est due par les personnes qui exercent une activité professionnelle non salariée, en France, de manière habituelle et avec un but lucratif.
Les exonérations permanentes 
          Certaines activités sont exonérées  de manière permanente de CFE :
        
1 - les activités à caractère  principalement culturel, éducatif, sanitaire, social, sportif ou  touristique  des collectivités locales, des établissements publics et des  organismes de l’Etat (ainsi que les activités accessoires de ces activités  exonérées).
        
2 – les exploitants agricoles  (qu’ils soient exploitants individuels ou personnes morales), et les  coopératives agricoles (sous conditions), sauf si l’agriculteur réalise des  opérations commerciales ou industrielles,
        
3 – les artisans et façonniers travaillant  seuls.
        
4 – les pécheurs, inscrits maritimes  et coopératives maritimes,
        
5 – les sociétés coopératives  ouvrières de production,
        
6 – certains marchands et  « petits métiers » ambulants,
        
7 – les éditeurs de feuilles  périodiques, agences de presse agréées, et correspondants de presse,
        
8 – certains loueurs en meublé,
        
9 – les concessionnaires de mines,
        
10 – les établissements  d’enseignement privé sous contrat avec l’Etat,
        
11 – les artistes (peintres,  sculpteurs, graveurs, dessinateurs, auteurs, compositeurs, artistes lyriques ou  dramatiques),
        
12 – les professeurs de lettres,  sciences et arts d’agrément,
        
13 – les sages-femmes et les gardes  malades,
        
14 – les visiteurs de navires,
        
15 – les sportifs,
        
16 – les avocats stagiaires,
        
17 – les sociétés mutualistes,
        
18 – les organismes d’HLM,
        
19 – les sociétés de bains-douches  et celles de jardins ouvriers,
        
20 – les organismes de jardins  familiaux à but non lucratif, l’Union d’économie sociale du logement,
          
21 – les groupements d’emprunts de sinistrés, les associations d’anciens combattants.
Les exonérations temporaires 
          La plupart de ces exonérations  nécessitent une délibération des collectivités locales
        
1 – les caisses de crédit municipal,
        
2 – certaines entreprises de  spectacle,
        
3 – les créations de sociétés pour  la reprise d’établissements à des sociétés industrielles en difficulté,
          
4 – les médecins et auxiliaires médicaux s’installant dans une commune de moins de 2000 habitants (conditions).
Certaines exonérations temporaires sont géographiquement délimitées : dans les zones d’aménagement du territoire (ZAT), les zones de revitalisation rurale (ZRR), les zones de redynamisation urbaine (ZRU), les zones franches urbaines (ZFU).
La base d’imposition de la CFE
La base d'imposition de la CFE est constituée par  la  valeur locative des seuls biens passibles de la taxe foncière dont dispose le  contribuable durant la période de référence, alors que les équipements et biens  mobiliers (outillage, matériel, agencements, etc) qui faisaient partie de la  base de taxe professionnelle sont exclus de la base de la CFE.
            
2/ La base d'omposaition de la CVAE
          La  Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) concerne les  entreprises dont le CA est supérieur à 152.500 €.
        
La  CVAE ne sera effectivement due que si le CA dépasse 500.000 €. Entre 152.000 €  et 500.000 €, il faudra demander un dégrèvement.
        
Attention car cette valeur ajoutée à la base de la  CVAE est toutefois plafonnée  quand :
        
La détermination de la valeur ajoutée